tvplusafrique

Justice

GABON : L'ONU DÉNONCE DES TRAITEMENTS INHUMAINS DANS LES PRISONS

75fbf2009f3869265f0f.jpg
Le sous comité de l'ONU, le SPT tire à nouveau la sonnette d'alarme sur les conditions de détention des prisonniers gabonais

Lors de sa première visite au Gabon en 2013, le Sous-comité de l’Organisation Internationale des Nations Unis pour la préservation de la torture (SPT) avait observé que les conditions de détention dans les prisons n’étaient pas en phase avec les droits de la personne humaine. Des instructions avaient ainsi été données pour y remédier.

Des horribles conditions de détention

Grande fut la surprise de l’organisme spécialisé des Nations Unis, au cours de sa deuxième visite en terre gabonaise dans le cadre du protocole facultatif se rapportant à la convention des Nations Unis sur la torture (OPCAT) du 10 au 16 mars 2024, de faire le constat amer que la situation n’a pas évolué depuis son dernier voyage il y a onze ans.

Par la plume de son chef de délégation Abdallah Ounnir, le SPT a fait savoir que les conditions dans lesquelles sont incarcérées les prisonniers sont déplorables et qu’il est urgent de s’attaquer à la surpopulation et aux horribles conditions dans les prisons et les lieux de garde à vue. Pour lui, la principale cause de cette surpopulation est le recours systématique à la détention provisoire et à sa durée excessivement longue. Le chef de la délégation a poursuivi en pointant du doigt les droits fondamentaux des présumés innocents qui sont bafoués en raison de la lenteur de la justice.

Il est important de dire que ce tableau noir de nos lieux de privation de liberté est dressé à la suite des visites inopinées de la délégation du SPT dans ces lieux.

Les experts ont invité une énième fois les autorités à mettre un terme à ces traitements cruels, inhumains et dégradants qui n’honorent pas l’homme et à punir les auteurs de tels actes.

Un mécanisme national de prévention sera mis en place (MNP) par le biais d’un organe indépendant chargé de la surveillance régulière des lieux de détention selon nos confrères de l’AFP.    

 

Par isy NYANGUI

Top Articles